Danse et acrobatie
En 2019, la direction des affaires culturelles et le service universitaire des activités physiques et sportives de Sorbonne Université ont lancé une classe de danse baroque ouverte à sa communauté étudiante, et à des danseuses et danseurs en voie de professionnalisation provenant d’autres institutions. L’objectif : former de jeunes artistes à la danse théâtrale du XVIIe siècle, en intégrant les plus récents développements de la recherche en danse.
« Notre chorégraphe, Hubert Hazebroucq s’est efforcé de restituer les danses de l’époque en se fondant sur les documents historiques et en établissant des hypothèses les plus étroites possibles. Avec notre maître de ballet Guillaume Jablonka, il a formé un groupe de sept danseuses et danseurs dont certains sont de jeunes professionnels ou en voie de professionnalisation », détaille Georges Forestier.
À partir de sources chorégraphiques, techniques, iconographiques et théoriques, qui permettent de proposer des pratiques encore inexplorées dans la danse baroque, Hubert Hazebroucq s’est attaché à retrouver les spécificités d’un style propre aux années 1670, et à souligner la variété des genres et niveaux de danse pratiqués alors sur scène. Ce travail sur la caractérisation et la théâtralité est soutenu par l’expérimentation de techniques adaptées aux
masques et aux accessoires dans la danse, afin de restaurer leur importance dans le style de ballet au temps de Molière.
Les sources d’archives font également mention de deux sauteurs ou acrobates, habillés en singes au deuxième intermède, et probablement faisant des tours d’échelles en tapissiers pour la cérémonie finale. Quelques traités de l’époque et de précieux témoignages iconographiques ont permis d’expérimenter des pistes en partenariat avec l’école des arts du cirque, l’Académie Fratellini, ouvrant ainsi un nouveau chantier de recherche.