« La pièce comporte une soixantaine de costumes dont une partie a été réalisée par les élèves du lycée La Source. Une équipe de huit costumières  professionnelles, sous l’égide de notre cheffe costumière, Delphine Desnus, a oeuvré à la confection des habits pendant plus de trois mois », explique Georges Forestier.

Pour certains costumes, l’équipe s’est notamment appuyée sur les mémoires du tailleur de la troupe de Molière, Jean Baraillon. « Pour les Égyptiens déguisés en Maure, on conserve même le mémoire du plumassier qui décrit le nombre de plumes utilisées », souligne Mickaël Bouffard. En outre, un livre de patrons de 1671 a constitué une source inespérée pour être au plus proche des coupes de époque. À cela s’ajoutent des centaines de peintures, gravures et dessins dont des maquettes de costumes réalisées à la même époque pour des personnages comparables.

Côté accessoires, un travail a été mené sur les masques portés jadis par les danseurs des comédies-ballets, travail s’inscrivant dans la thématique Histoires de masques de l’Observatoire des patrimoines de Sorbonne Université. « Nous avons expérimenté avec les danseurs en action des masques fabriqués suivant différentes recettes de papier mâché de l’époque. Des dessins nous en ont donné les formes, et les descriptions des ateliers des Ducreux, faiseurs de masques à Paris, nous ont permis de retrouver les types de moules, les matériaux et les finitions utilisés », termine Mickaël Bouffard.