Décors et mobilier
Placé sous la direction du décorateur Antoine Fontaine, un atelier éphémère de menuisiers et de peintres a mis en pratique les savoir-faire du XVIIe siècle : perspective théâtrale, trompe-l’ œil, tracés au sol, tapisserie, montage sans vis avec des clous, détrempe à la colle de peau…
Contrairement à d’autres pièces de l’époque qui ne présentaient qu’un seul décor, le Malade imaginaire en a trois. Molière avait en effet pensé son spectacle avec plusieurs agencements : le prologue dans un cadre champêtre, le premier intermède dans une rue de Paris et les actes dans la chambre du malade. Georges Forestier explique : « Nous aurons les trois décors avec changements à vue, ce qui signifie que le public verra en temps réel les passages d’un décor à l’autre. Notre scénographe a conçu un système qui permet de simuler les mouvements d’époque sans avoir accès aux dessous des théâtres. »
À partir de quelques sources comptables, de croquis réalisés par Vigarani pour les représentations versaillaises et de dessins de décors-types, il est possible de proposer un décor proche de ce qu’il a pu être entre 1673 et 1674.
Reste à mentionner le travail incroyable sur la réplique du fauteuil à roulette, utilisé par Molière en 1673, en collaboration avec le Château de Versailles et le lycée Jules Verne de Sartrouville.